HOLODOMOR 1932- 22 février 2023 : LA GUERRE!!!

Au début des années trente, en Ukraine, “grenier à blé” de l’Union soviétique, le régime communiste de Staline a commis un effroyable acte de génocide à l’encontre de millions d’Ukrainiens.

Nation agricole par excellence, les Ukrainiens furent condamnés à mourir de faim, une des formes de torture et de mort les plus atroces qui soit. Des quotas céréaliers exorbitants avaient été imposés par le gouvernement, allant dans certains cas jusqu’à la confiscation du dernier grain de semence. Afin de prévenir l’exode massif de la population à la recherche de nourriture vers les républiques soviétiques voisines mieux pourvues, les territoires de l’Ukraine soviétique et de la région du Kouban dans le Caucase du Nord (Russie soviétique), peuplée majoritairement d’Ukrainiens, furent isolés par des unités armées. Le résultat en fut le Génocide ukrainien de 1932-1933 que les Ukrainiens connaissent sous le nom de « Holodomor », ou “extermination par la faim”.

Le pouvoir Bolchevik avait déjà expérimenté l’arme de la famine artificielle dans les années 1921-1923, profitant de la sécheresse pour créer des conditions de famine en Ukraine afin d’écraser toute résistance à son encontre. En 1932, Staline décida de vaincre les fermiers ukrainiens par la famine artificielle et d’anéantir ainsi le renouveau national ukrainien, né dans les années 1920, qui revivifiait les aspirations ukrainiennes à l’instauration d’un État indépendant. Staline avait toujours cru que “la question nationale était, par essence, une question paysanne” et que “la paysannerie constituait la force principale du mouvement national“.

La famine organisée a atteint son paroxysme en hiver 1932 et au printemps 1933 : 25.000 personnes mouraient tous les jours. Le « Holodomor » a exterminé entre 20 et 25 pour cent de la population de l’Ukraine soviétique .Une autre conséquence effroyable du « Holodomor » fut le taux extrêmement élevé de la mortalité infantile. Dans l’espoir de sauver leurs enfants, les villageois se faufilaient à travers les barrages mis en place par les troupes du NKVD (la police politique soviétique) et les abandonnaient dans les zones urbaines, moins touchées par la famine. Ainsi, par exemple, vers la fin du printemps 1933, on recensa plus de 300.000 enfants sans-abri rien que dans la région de Kyiv. Comme les orphelinats et les refuges étaient déjà surpeuplés, la plupart de ces enfants, malades et affamés, moururent dans les rues. En septembre 1933, les deux tiers des élèves ukrainiens manquaient à l’appel dans les écoles d’État.

Le génocide qui a tué des millions de gens a aussi figé l’Ukraine dans son essor en tant que nation pendant des décennies. Le « HOLODOMOR » fut un génocide : il correspond à la définition de ce crime stipulée par la Convention des Nations unies.. Les fermiers ukrainiens n’ont pas été privés de nourriture dans le but de les obliger à rejoindre les fermes collectives ; le processus de la collectivisation bolchevique des terres était pratiquement achevée en été 1932. Le génocide par la famine a été volontairement dirigé dès l’origine contre la paysannerie ukrainienne en tant que noyau central de la nation ukrainienne qui aspirait à un État indépendant..

Depuis l’accession de l’Ukraine à l’indépendance, ce pays demande la reconnaissance de la qualification de "Génocide" pour cette tragédie. L’importante diaspora ukrainienne en Amérique, au Canada, en France , en Belgique soutient cette revendication et participe activement aux cérémonies de commémoration en Novembre de chaque année.

Le parlement européen a reconnu en 2008 le Holodomor comme crime contre l'humanité et le qualifie de Génocide en 2022. L'assemblée Nationale Française, à son tour en 2023, reconnaît le Génocide Ukrainien.

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